Enquête BVA juin 2023 : Dégradation du moral des agents publics

L’institut BVA organise régulièrement le « Baromètre des fonctionnaires : Moral, épanouissement et perception de leur métier« .
Les résultats de son enquête 2023 ont été publiés le 23 juin et font apparaître une dégradation du moral des agents publics, notamment face à des conditions de travail difficiles, un manque de reconnaissance et des salaires insuffisants.
Cette étude mets également en avant l’importance de la notion d’utilité sociale et de recherche de sens du travail.
Enfin, une grande majorité des agents publics considèrent que la Fonction Publique n’est pas assez préparée pour faire face aux enjeux sociétaux actuels et futurs…
Cette étude est un juste reflet de l’état d’esprit global et de la réalité du travail…
Au-delà du constat, il est urgent que
 des réponses soient apportées au personnel en matière de revalorisation salariale, amélioration des conditions de travail et de sens du travail.

Nous vous livrons ci-dessous la synthèse  de cette étude…

Le pessimisme des fonctionnaires se confirme en 2023 avec des difficultés toujours ancrées dans leur quotidien.

En 2023, le moral des fonctionnaires s’est légèrement dégradé par rapport à l’an passé (6,1 de note moyenne pour le qualifier contre 6,3 en 2022). Si une courte majorité a toujours un « bon moral » avec des notes supérieures ou égales à 7 (51%, -1 pt), un agent de la Fonction publique sur cinq décrit son moral avec des notes comprises entre 0 et 4 (20%, +2 pts).

Une morosité ambiante qui pourrait notamment s’expliquer par un certain nombre de difficultés auxquelles les fonctionnaires déclarent être, cette année encore, régulièrement confrontés dans leur quotidien : manque de moyens (67%, -2), matériel inadapté (66%, stable), difficultés pour boucler les fins de mois (59%, -2) ou pour gérer vie privée et vie professionnelle (51%, -1) et même des difficultés relationnelles pour 49% d’entre eux (stable).

Mais les agents de la Fonction publique regrettent aussi un manque de reconnaissance de la société : à peine plus d’un quart se sentent valorisés (27%, +2) et reconnus (27%, stable), sans réelle progression par rapport à l’an dernier. Et même si le sentiment d’utilité est toujours largement partagé par les fonctionnaires, cette année il régresse légèrement pour la première fois depuis 2020 (85%, -3). Les agents de la Fonction publique considèrent aussi toujours très largement que leurs missions ne sont pas suffisamment comprises par les usagers (72%, -1) et valorisées auprès des citoyens (82%, -2).

En dépit d’une hausse discrète du niveau d’optimisme global des fonctionnaires (34%, +3), les deux tiers ont toujours une vision négative de l’avenir (66%, – 3). Et comme en 2022, plus des deux tiers considèrent être mal payés (68%, -3) même si cette année la satisfaction des agents à l’égard de leur salaire augmente très légèrement tout en restant modérée (32%, +3). Et c’est d’ailleurs toujours en raison de la rémunération (68%, stable) que la majorité des fonctionnaires qui ne recommanderaient pas à leur enfant de travailler dans la Fonction publique (42%, +2) le justifient, juste devant le manque de reconnaissance (41%, -1), l’avenir compromis de la Fonction publique (29%, -7) et les conditions de travail (21%, -2).

Enfin, les fonctionnaires considèrent toujours autant que la Fonction publique n’est pas suffisamment préparée pour faire face aux enjeux sociétaux actuels et futurs (80%, stable). Pour y répondre, ils évoquent majoritairement l’augmentation des ressources humaines (55%, -1) mais aussi davantage de moyens matériels (43%, +3) ainsi qu’une meilleure priorisation des besoins (34%, +1).

Manifestement notre administration n’a pas pris la mesure de l’ampleur du phénomène au CD87.

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